Andropause ou Déficit Androgénique Lié à l’Age

Si l’on parle plus volontiers et plus couramment de la ménopause, il est moins courant de parler d’andropause, plus élégamment appelée Déficit Androgénique Lié à l’Age (DALA) ! C’est pourquoi j’ai choisi d’aborder aujourd’hui ce sujet.

Qu’est-ce que l’andropause (DALA) ?

Si les deux situations ne sont pas comparables, elles ont toutes deux en commun de possibles inconforts.
L’andropause est caractérisée par une diminution progressive de la production d’androgènes (hormones « mâles », dont la principale et la plus connue est la testostérone) et regroupe l’ensemble des symptômes physiologiques et psychologiques qui peuvent accompagner cette baisse.

Si la ménopause touche toutes les femmes, l’andropause, elle, ne concerne pas tous les hommes.
Par ailleurs la baisse hormonale masculine est partielle, progressive, sur plusieurs décennies (contrairement à la femme chez qui les hormones chutent sur une période relativement courte et de façons marquées). Par contre, l’andropause ne marque pas l’arrêt de la fertilité.

Chez l’homme, la bonne santé physique et morale est très liée au taux de testostérone (androgène).
L’homme vieillissant, montre souvent une diminution voire un déficit en testostérone libre et un excès en œstrogènes. Le taux de testostérone commence à diminuer à partir de l’âge de 30 ans faiblement. L’andropause peut apparaitre à partir de 45 à 65 ans (fourchette large liée probablement aux habitudes de vie).

La testostérone a de nombreuses actions :

  • La libido,
  • La masse musculaire,
  • L’immunité,
  • La peau,
  • Le système pileux et les cheveux,
  • La voix (gravité),
  • Le foie,
  • La tolérance au glucose,
  • Et bien sûr la reproduction.

Qu’est-ce qui favorise ou prédispose au déficit de la testostérone ?

Un des premiers facteurs favorisant ce déficit est le surpoids (et pas uniquement chez l’homme vieillissant d’ailleurs).
En effet le tissu adipeux au niveau du ventre (viscéral) sécrète des « messagers » de l’inflammation. Ceux-ci favorisent le « détournement » de la testostérone vers les œstrogènes et augmentent le cortisol (hormone du stress).
Par ailleurs l’augmentation de l’insuline (stress, alimentation trop glucidique, sans fibres) favorise également la baisse de la biodisponibilité de la testostérone qui sera détournée vers d’autres voies dont les œstrogènes.

D’autres situations prédisposent au déficit de la testostérone chez l’adulte :

  •  Age
  • Alcoolisme chronique
  • Tabagisme (durcissement des vaisseaux  mauvaise érection)
  • Caféine en excès
  • Stress
  • Sédentarité
  • Mauvaise alimentation
  • Certaines maladies, certains médicaments
  • Perturbateurs endocriniens

Symptômes de l’andropause

La diminution du taux de testostérone entraîne plusieurs changements progressifs chez l’homme. Le premier est d’ordre sexuel : baisse de l’appétit sexuel et difficultés à connaître et maintenir une érection. Il n’y a en revanche aucun impact sur la capacité de reproduction.
Ce changement s’accompagne généralement d’une prise de poids (accumulation de la graisse viscérale), une baisse du tonus musculaire et/ou une diminution de la pilosité.
L’andropause peut également causer des insomnies engendrant par ailleurs une grande fatigue et de l’irritabilité, manque d’entrain et d’énergie jusqu’à possiblement la dépression. Des bouffées de chaleur sont constatées tout comme des problèmes de concentration et de mémoire, de l’ostéoporose, des troubles de la prostate….
Quelles réponses apporter ?

Revoir l’alimentation selon les situations pour notamment :

  • Réguler les apports en sucre, glucides possiblement à réduire et adapter,
  • Éviter les produits raffinés. Le manque de fibres et de nutriments n’est pas optimum.
  • Vérifier la qualité des apports en acides gras : plus d’omégas 3 via les petits poissons gras comme les sardines et les maquereaux ainsi que les produits végétaux comme le lin, la cameline, le colza par exemple et réduction des omégas 6 si consommation trop importante.
  • Vérifier les apports en légumes et fruits de saison, colorés pour le coté antioxydant notamment et en fibres (permettent de réduire le cholestérol en excès et la glycémie)
  • Réduire les produits laitiers et notamment ceux de vache
  • Réduire la consommation de sel
  • Limiter sa consommation d’alcool

L’hygiène de vie sera très importante également :

  • Réduire et arrêter le tabac serait un plus (rigidification des artères, toxiques, très pro-oxydant)
  • Maintenir une activité physique pour limiter la perte de masse musculaire et optimiser celle-ci et par ailleurs avec des activités avec impacts comme la marche, course à pieds il y aura une aide sur la densité osseuse.
  • Gérer le stress avec des méthodes adaptées à la personne (sophrologie, cohérence cardiaque, activités manuelles, artistiques, méditation, etc…)
  • Éviter le surpoids et surveiller le tour de taille qui doit rester sous 94 cm pour les hommes.

Et selon les situations, un accompagnement global serait à envisager. Cela inclurait possiblement le recours à certaines plantes et micronutriments, adaptés, selon la ou les plainte(s) de la personne : sexuelle, prostate, poids, gestion de la glycémie, circulation sanguine, aromatisation, sarcopénie, ostéoporose, stress, humeur, etc…

N’hésitez pas à consulter un naturopathe !

Véronique Chouteau
naturopathe, nutrithérapeute & coach de vie
vous accompagne et vous conseille à travers ses articles relatifs à ces différentes pratiques.